Quand l’heure du coucher s’éternise

Lorsque vos enfants ont des difficultés pour s’endormir, dorment mal ou pas assez, votre propre sommeil risque fort de s’en trouver perturbé aussi. Nous allons essayer de trouver quelques idées pour vous aider à rendre les nuits moins agitées et ainsi vous ménager.

Les bonnes habitudes de sommeil ne sont pas innées chez les petits : elles s’apprennent. Généralement, les enfants qui présentent des difficultés de sommeil ont pourtant des parents qui sont aimants et bienveillants. De façon ironique, ces mêmes bons sentiments peuvent jouer un rôle déterminant dans le maintien de la problématique de dodo : ces parents, qui ne souhaitent que le bien-être le leur enfant, pourraient contribuer à empêcher leur enfant d’avoir un sommeil tranquille.

Le syndrome de rappel

Pour beaucoup de parents, l’heure du coucher est un bien mauvais moment. L’enfant négocie pour retarder le plus possible le moment où il devra se mettre au lit – j’ai soif, j’ai encore envie de faire pipi, s’il te plait une autre toute petite histoire, fais-moi encore un bisou, etc. – jusqu’à ce que, finalement, le parent perde patience, s’énerve et que l’enfant se mette à pleurer. On appelle syndrome de rappel cette stratégie développée par l’enfant pour éviter d’être envoyé au lit.

Comment réagir face à cela? La meilleure solution est de mettre en place une routine claire et régulière précédant le coucher. Mais que les parents victimes de ce syndrome de rappel se rassurent! Ce phénomène est une preuve d’intelligence et de créativité de leur enfant. S’il est capable de mettre en place autant de tactiques pour accaparer l’attention de ses parents et éviter ainsi d’être envoyé au lit, cela montre qu’il sait faire preuve d’une grande imagination!

Le rituel du dodo

Les enfants ont besoin de régularité. La mise en place d’une routine de coucher (ou rituel du dodo) lui permettra de bien comprendre le passage du jour à la nuit (ou à la sieste) et de se sentir plus en sécurité. Ce moment, dans lequel se répéteront tous les jours les mêmes gestes et activités, aura pour objectif d’instaurer une situation de calme et de détente et de diminuer les sollicitations extérieures. Il aidera l’enfant à s’endormir tranquillement. L’enfant s’y adaptera d’autant mieux que cela aura été installé tôt dans sa vie. Vous pouvez commencer à partir de un an, même si c’est surtout entre 2 et 4 ans que c’est le plus important.

Dans ce rituel, il faut être vigilant pour ne pas exciter l’enfant, l’objectif étant d’instaurer un climat de calme propice à l’endormissement. Les batailles, chatouilles et autres excitations sont à éviter, car elles stimulent trop l’enfant. Il vaut mieux privilégier la lecture, la discussion ou les chansons. D’ailleurs, un petit espace lecture pourrait être installé dans la chambre du petit, qui pourra ainsi plus facilement associer cette pièce avec la tranquillité, et donc le sommeil. Le rituel du coucher pourrait se terminer par un câlin et quelques mots doux. Entendre des petits mots d’amour avant de s’endormir conduit forcément à faire de beaux rêves!

Il faut créer une ambiance qui permette à l’enfant de basculer dans le sommeil sereinement et surtout éviter de terminer la journée sur des négociations, des cris et des exaspérations de l’enfant ou de ses parents.

Quelques règles de base

Éduquer son enfant, c’est aussi lui donner des repères et lui apprendre à respecter des principes. Voici quelques éléments qui permettront de faire du rituel du coucher un moment agréable à la fois pour l’enfant et pour ses parents :

La routine du dodo est très importante et il est primordial pour les parents de la respecter avec régularité. Si votre enfant s’aperçoit que vous essayez de l’esquiver ou de la bâcler, il aura tendance à résister au sommeil pour vous garder auprès de lui. Mais attention, inutile d’éterniser; au-delà de 30 minutes, vous pouvez estimer que cela suffit. 15 à 20 minutes paraissent un temps suffisant pour établir le calme propice à l’endormissement.
Il est essentiel de maintenir des horaires stables. Il est préférable que les heures des repas, du bain, des jeux ou du coucher restent les mêmes d’un jour à l’autre. Ainsi, l’enfant aura des repères et pourra anticiper positivement ce qui va advenir ensuite.
Il faudra être vigilant à respecter un rituel stable et à ne pas décaler les heures de mise au lit, même si les horaires des parents sont parfois irréguliers. Un petit enfant que l’on ne couche pas pour attendre son papa ou sa maman qui va rentrer plus tard du travail aura bien du mal à s’endormir ensuite; les retrouvailles avec ce parent réveillent son excitation, le stimulent et l’éloignent donc du calme nécessaire à son endormissement.
Même les tout-petits comprennent ce qu’on leur explique. N’hésitez donc pas à parler à votre enfant et à lui expliquer que vous allez le mettre au lit, que cela vous fera plaisir de le voir s’endormir rapidement.
Il n’est pas sûr que votre enfant, pour peu qu’il soit un peu imaginatif, adhère tout de suite à cette routine. Il va tester les limites que vous lui fixez, et cherchera probablement à étirer au maximum le moment du coucher. Soyez ferme et clair; ne laissez pas la négociation s’installer. Prévenez-le que c’est la dernière histoire, la dernière chanson, le dernier câlin, etc. Puis, installez-le dans son lit et après lui avoir souhaité bonne nuit, éteignez la lumière et quittez la pièce. Il résistera sans doute quelques jours, mais cessera lorsqu’il comprendra que votre fermeté est inébranlable. Si le « conflit » dure plus de 3 ou 4 jours, c’est que la routine est à revoir.
Quand vous couchez votre enfant, il doit être réveillé; il prendra ainsi l’habitude de s’endormir tout seul dans sa chambre et saura aussi se rendormir sans crainte en cas de réveil nocturne.

Un enfant qui dort mal peut vite rendre la vie familiale compliquée. Vous avez besoin d’énergie pour mener à bien votre journée, être disponible pour votre travail et votre famille. Si les difficultés de sommeil de votre petit se prolongent, la fatigue va vite vous compliquer la tâche. Mais ne vous inquiétez pas, la plupart de ces problèmes vont se résoudre rapidement et facilement avec une bonne attitude de votre part. Pour que votre petit retrouve une bonne qualité de sommeil et pour préserver la tranquillité de toute votre famille, vous devrez rester ferme et motivé. Très bientôt, cet épisode plus difficile en lien avec le sommeil de votre enfant sera oublié!

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Ooly – De meilleures nuits pour toutes la famille.
Finissez-en avec les couchers difficiles, les réveils nocturnes et les levers trop matinaux.